​​​​En France, la précarité alimentaire explose : plus de 16 % de la population ne mange pas à sa faim. Habitants des villes ou des zones rurales, étudiants, retraités, chômeurs, parents solos, intérimaires ou travailleurs en CDI… Tous les milieux et tous les territoires sont touchés.

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La précarité alimentaire ne se réduit pas aux assiettes vides ou aux files d’attente devant les centres de distribution, elle est à l’origine de nombreuses injustices : elle fragilise le corps, abîme la santé, creuse l’isolement social, ronge la dignité. Elle s’immisce dans l’intimité des foyers, délie les couples et déstabilise l’équilibre familial. Elle brise le quotidien.

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Partout en France, des millions de personnes affrontent chaque jour ce combat discret. Pour s’en sortir, elles sont nombreuses à avoir recours à une aide alimentaire. D’autres, par honte ou découragement, préfèrent ne pas faire appel aux associations. Alternatives au colis solidaires, les épiceries sociales et solidaires se sont créées pour réduire cette stigmatisation. Cependant, elles se retrouvent face à un accroissement important des demandes. 

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C’est dans ce contexte que l’Union nationale des Groupements de Épiceries Sociales et Solidaires (UGESS) a initié un projet photographique en partenariat avec Epi’Sourire à Dijon, Episol à Grenoble et Économie Solidarité Partage à Tournus. Pendant plusieurs mois, des ateliers ont été menés dans chacune de ces villes, réunissant de petits groupes de volontaires concernés par la précarité alimentaire, non comme sujets d’un regard extérieur, mais comme auteur.es de leur propre récit.​

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Chaque groupe a pu traiter ces injustices de manière singulière. Certains témoignages dévoilent les blessures, les renoncements, les compromis souvent invisibles; mais aussi la solidarité, l’entraide, la résistance qui se glissent dans les interstices du quotidien. D’autres s’attachent à documenter de manière quasi journalistique la nature de ces injustices. 

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Au-delà d’une simple exposition, « Regards sur les injustices alimentaires » est une invitation à regarder la précarité alimentaire au-delà des clichés : c’est un appel à transformer les regards sur cette inconnue silencieuse mais ravageuse, une invitation à aller bien plus loin des discours réducteurs et stigmatisant sur la précarité. Une plongée sincère et poignante dans ces injustices, racontées de l’intérieur.

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Merci à nos partenaires financeurs la Fondation Carasso et Le Fonds de Dotation La Poule Rousse pour le soutien apporté au projet et à la confiance qu’ils ont accordé à toutes les équipes engagées du national au local.